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Électricité
Conception d'un câblage
Sommaire :
L'électricité automobile est d'une simplicité extrême (je ne parle que des anciennes, pas des modernes qui utilisent le multiplexage...). On y rencontre essentiellement le courant continu et un peu de courant alternatif limité au circuit d'allumage.
Donc, il ne faut pas paniquer, c'est simplissime.
Le courant continu est parfois désigné par l'abréviation française CC, mais surtout par l'abréviation anglaise DC (Direct Current) qu'on retrouve sur les multimètres, par opposition à l'abréviation AC désignant le courant alternatif (Alternating Current).
Petite digression : c'est ainsi qu'est né le nom d'un groupe rock australien très célèbre « ACDC » (à noter qu'en anglais familier, ACDC signifie également « à voile et à vapeur »…).
Le courant continu est un courant polarisé ; c'est à dire que le plus et le moins sont fixes.
Toutes ne concernent pas le courant continu, mails il est bon de les connaître avant de s'aventurer dans l'électricité, ne serait-ce que pour savoir de quoi on parle.
D'une façon générale, et ceci est valable pour toutes les unités, qu'elles soient électriques ou non, les unités s'expriment par un nom qui est soit commun soit propre. S'il est propre, c'est qu'il est basé sur le nom d'une personne, souvent un savant qui a fait des travaux sur le sujet ; il s'écrit avec une majuscule et demeure invariable au pluriel. Lorsque le nom de l'unité est commun, il s'écrit sans majuscule et s'accorde au pluriel.
Toutefois, lorsque l'unité est exprimée par son symbole, qu'il soit issu d'un nom commun ou d'un nom propre, il reste invariable au pluriel.
Ainsi on écrit « la voiture a parcouru 15 kilomètres en 10 minutes, soit une vitesse de 90 kilomètres par heure » ou « la voiture a parcouru 15 km en 10 mn, soit une vitesse de 90 km/h ». Il ne faut jamais ajouter de « s » à km, à « mn » ou aux autres abréviations d'unités.
La tension est également appelée différence de potentiel (ddp) ou encore force électromotrice (fem).
ATTENTION : ces dénominations sont entrées dans le langage courant mais sont erronées en physique…
Sa définition est assez complexe et n'apportera rien ici, je vous en fais donc grâce.
Elle s'exprime en Volt, symbole V, du nom du physicien italien Alessandro Volta.
L'intensité caractérise le flux d'électricité traversant un conducteur ; elle s'exprime en Ampère, sympole A, du nom du physicien français André-Marie Ampère.
La puissance s'exprime en Watt, symbole W, du nom du physicien écossais James Watt. On rencontre encore des puissances exprimées dans les anciens systèmes et notamment en chevaux, unité qui a la vie dure, surtout dans le domaine automobile…
La résistance est la propriété du conducteur à s'opposer au passage du courant ; elle s'exprime en Ohm, symbole Ω, du nom du physicien allemand Georg Ohm.
La capacité est la propriété d'un constituant à accumuler de l'énergie ; elle s'exprime en Farad, symbole F, du nom du physicien et chimiste anglais Michael Faraday.
L'inductance est la propriété d'un conducteur enroulé en bobine à créer un champ électrique ; elle s'exprime en Henry, symbole H, du nom du physicien américain Joseph Henry.
La fréquence concerne les courants alternatifs, il s'agit du rythme auquel ils changent de sens ; elle s'exprime en Hertz, symbole Hz, du nom du physicien allemand Heinrich Rudolf Hertz.
Le courant continu obéit aux quelques règles et lois simples suivantes qu'il est bon de connaître par cœur :
Accessoirement il est bon de savoir que toute résistance dissipe de la chaleur selon la formule de Joule :
Enfin, il est bon de savoir calculer la valeur équivalente d'un assemblage de résistances :
Il est utile de connaître les instruments de mesure usuels qui peuvent servir en électricité automobile. À commencer par ceux qui se trouvent sur le tableau de bord de nos autos. En fait, ils se ressemblent tous...
Il s'agit d'un petit appareil capable de mesurer le courant qui le traverse ; il mesure donc une intensité.
Il est constitué d'une bobine B en forme de cadre montée sur un axe se terminant en pointe de chaque côté ; ce sont les pivots P. La bobine peut donc tourner autour de son axe mais elle est ramenée en position de repos par un ou deux ressorts S en forme de spirale. À cette bobine est fixée une aiguille G qui, au repos, indique le zéro sur le cadran C. La bobine est placée dans l'entrefer d'un aimant A. Lorsqu'on applique à ses bornes une différence de potentiel, le courant qui la traverse provoque un champ magnétique proportionnel à celui-ci et qui, sous l'effet du champ magnétique de l'aimant créé une force qui va faire tourner la bobine sur son axe. Cette force est contrecarrée par celle des ressorts proportionnelle à leur allongement. Lorsque ces deux forces opposées sont égales, la bobine atteint une position d'équilibre et l'aiguille indique une graduation sur le cadran étalonné. L'ordre de grandeur du courant provoquant une déviation complète de l'aiguille est de 25 à 1000 µA ; un courant plus élevé détruirait la bobine.
On déduit aisément des lois citées au-dessus qu'on va pouvoir utiliser ce petit appareil comme ampèremètre et comme voltmètre. c'est le galvanomètre qui est la base de ces deux appareils de mesure et de la plupart des appareils de mesure de courant à aiguille et cadran.
Comme nous venons de le voir, le galvanomètre est un ampèremètre puisque son indication est proportionnelle au courant qui le traverse.
Toutefois, pour l'utiliser comme ampèremètre et mesurer tous types de courants, il va falloir le compléter d'une ou plusieurs résistances, appelées shunts, pour limiter le courant qui traverse sa bobine.
Dans le cas de l'ampèremètre, le galvanomètre est muni de résistances shunts en parallèle avec la bobine et l'ampèremètre est monté en série sur le circuit dont on désire mesurer l'intensité.
De plus, pour mesurer des intensités de valeurs très différentes et garder une bonne plage de mesure sur le cadran, il faudra utiliser plusieurs calibres, c'est à dire plusieurs résistances différentes. Sur nos autos, l'ampèremètre n'a qu'un seul calibre.
L'ampèremètre étant placé en série dans le circuit à mesurer, il doit apparaître avec une résistance la plus faible possible afin de ne pas perturber le fonctionnement des appareils alimentés par ce circuit.
L'ampèremètre situé sur le tableau de bord a sa position de repos au milieu. Soit il indique si le circuit consomme plus que le générateur ne charge la batterie ; dans ce cas, il se déplace vers la gauche et indique D. Dans le cas inverse, il se déplace vers la droite et indique C. Les lettres D et C peuvent être remplacées par des graduations chiffrées.
On trouvera un ampèremètre sur les anciennes autos et notamment sur celles pourvues d'une dynamo. Sur les plus récentes, munies d'un alternateur, on trouvera un voltmètre.
Le voltmètre est également constitué d'un galvanomètre et d'une ou plusieurs résistances shunts cette fois placées en série avec le galvanomètre et le voltmètre est placé en parallèle avec le circuit dont on veut mesurer la différence de potentiel.
Comme on l'a vu dans le cas de l'ampèremètre, et c'est le cas de tout appareil de mesure, il ne doit pratiquement pas perturber le fonctionnement du circuit à mesurer. Ainsi sa résistance globale est-elle très élevée.
En tant qu'appareil de mesure il peut, comme l'ampèremètre, être équipé de résistances différentes permettant d'adapter l'appareil à plusieurs plages de tension.
Sur le tableau de bord, le voltmètre indique la tension de la batterie et montre ainsi si elle est déchargée ou bien chargée. On pourra consulter la page « Batterie » dans ce même chapitre pour avoir une idée des tensions mesurées. Cet appareil étant installé sur des autos plus modernes, on en trouvera à affichage digital ou à LED ; mais dans ces cas, ils ne contiennent plus de galvanomètres et sont entièrement électroniques.
Plusieurs indicateurs du tableau de bord ne sont que des ampèremètres ; ils sont gradués en degrés pour mesurer la température de l'eau ou celle de l'huile, en parties du réservoir pour mesurer le volume d'essence restant, en unités de pression, pour mesurer la pression d'huile dans le circuit de lubrification, etc.
Le capteur est une résistance variable qui évolue avec la température ou le pression ou un rhéostat actionné par un flotteur dans le réservoir. Ces résistances variables font varier le courant qui les traverse et la mesure de ce courant donne l'indication souhaitée.
Certains indicateurs de ces grandeurs ne sont pas fabriqués à base d'un galvanomètre tels les manomètres pour la pression d'huile qui sont alimentés par un petit tube branché sur le circuit d'huile et qui transmet ainsi sa pression ou les thermomètres autrefois placés directement sur le bouchon de radiateur. Mais l'étude de ces instruments n'a pas sa place dans ce chapitre, on les retrouvera sur la page Technologie - Électricité - Divers accessoires.
Le calcul de chaque câblage est d'autant plus important, quand on installe un nouveau câblage ou remplace un câblage existant, que la tension utilisée est faible. Pour alimenter la même puissance, en 6 V (anciennes autos), 12 V (auto plus récentes et modernes) ou 24 V (camions), l'intensité véhiculée sera dans le rapport 1 à 2 et 1 à 4 et la section du câble utilisé également.
Et comme un câble sous-dimensionné va chauffer exagérément, pouvant provoquer un court-circuit, voire un incendie, on comprend mieux l'importance de ce calcul.
Nous allons immédiatement mettre ces premiers principes en pratique en calculant une section de câblage.
Bien que simple, ce calcul est explicité en détail.
De nombreux sites proposent des formules de calcul de section de câble, mais si l'application des lois physiques est bonne, la théorie utilisée est souvent fausse et fait une impasse en ne prenant pas en compte la résistance propre des câbles. Autant cette méthode peut être négligeable pour certains des calculs appliqués à l'automobile, autant elle peut parfois induire de graves erreurs. Il est donc nécessaire de connaître l'exact raisonnement afin de pouvoir l'appliquer également dans des cas où cette impasse n'est plus négligeable.
Les méthodes de calcul proposées ici ne font aucune impasse.
Vous trouverez en bas de page un calculateur qui vous permetta de sélectionner la section à utiliser en fonction de la tension, de la puissance et de la longueur du câble.
L'exemple retenu sera celui de l'installation de feux longue portée dont les ampoules sont de 120 W chacune. Partons du schéma de principe n°1.
La batterie A se trouve sous le capot, à droite, l'interrupteur B près du volant (conduite à gauche) et les projecteurs C et D évidemment à l'avant.
Une première solution, qui n'est pas la bonne mais qu'un bricoleur non initié serait tenté d'appliquer montre un cheminement des câbles A, B, C, D selon le schéma n°2. Rassurez-vous, un tel câblage aurait été réalisé par les constructeurs automobiles jusque dans les années soixante...
Les câbles électriques ont une résistance propre, proportionnelle à leur longueur et inversement proportionnelle à leur section. R = ρ x L / S où ρ est la résistivité du câble employé (pour le cuivre, à une température normale, ρ = 18.10-9 Ω.m). On va donc schématiser ce câblage en tenant compte de cette résistance. C'est le schéma n°3. Les résistances des câbles AC et CD sont nommées RAC et RCD et la résistance des ampoules RF.
Il faut calculer l'intensité. On sait qu'elle sera de l'ordre de 40 A pour une batterie de 6 V, 20 A pour une batterie de 12 V et 10 A pour une batterie de 24 V (I = P / U soit 2 x 120 / V = 240 / 6, 12 ou 24 ) mais sa vraie valeur doit être calculée. Nous devons d'abord calculer la résistance équivalente à l'ensemble.
Appelons M la masse. Entre C et M, nous avons deux circuits en parallèle. D'un côté la résistance RF correspondant au projecteur gauche et de l'autre les résistances RCD et RF (projecteur droit) en série. La résistance équivalente RCM = 1 / (1 / RF + 1 / (RCD + RF)).
La résistance équivalente totale est ainsi Req = RAC + RCM.
L'intensité est donc I = U / Req.
À partir de là, il est facile de calculer les différences de potentiel entre tous les points : schéma n°4.
UAC est la perte que subit le projecteur gauche et UAD, celle que subit le projecteur droit (UAD = UAC + UCD). On voit tout de suite à partir du schéma et sans calcul que les deux projecteurs ne seront pas alimentés sous la même tension. Pour y arriver, il faudrait que les longueurs de câbles soient les mêmes pour les deux projecteurs.
En l'occurence, ceci n'est pas gênant dans notre exemple, puisque nous sommes dans le cas d'une conduite à droite et c'est le projecteur gauche qui est privilégié ; l'inverse aurait été moins « logique ».
Passons à l'application numérique pour les sections de câble courantes avec les longueurs de câble suivantes :
LAC = 2 m et LCD = 1 m
Tension (V) | 6 | 12 | 24 | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Section (mm2) | 4 | 6 | 10 | 1 | 2 | 3 | 1 | 2 | Critères de choix de la section |
RAC (Ω) | 0,009 | 0,006 | 0,004 | 0,036 | 0,018 | 0,012 | 0,036 | 0,018 | |
RCD (Ω) | 0,005 | 0,003 | 0,002 | 0,018 | 0,009 | 0,006 | 0,018 | 0,009 | |
RF (Ω) 1 | 0,300 | 1,200 | 4,800 | ||||||
Réq (Ω) | 0,160 | 0,157 | 0,154 | 0,640 | 0,620 | 0,613 | 2,440 | 2,420 | |
I (A) | 37,5 | 38,3 | 38,9 | 18,7 | 19,3 | 19,6 | 9,8 | 9,9 | |
Smini (mm2) | 4,68 | 4,78 | 4,87 | 2,34 | 2,42 | 2,35 | 1,23 | 1,24 | Critère impératif 2 |
Perte UAC | 5,6% | 3,8% | 2,3% | 5,6% | 2,9% | 2,0% | 1,5% | 0,7% | Choix personnel 3 |
Perte UAD | 7,0% | 4,8% | 2,9% | 7,0% | 3,6% | 2,4% | 1,8% | 0,9% | |
Choix |
1 : Une ampoule de 120 W conçue pour une tension de 6 V n'aura pas la même résistance que celle conçue pour une tension de 12 V ou encore de 24 V.
2 : La section minimum indiquée est calculée sur la base d'une intensité de sécurité maximum de 8 A par mm2 de section. On affinera ce critère plus loin dans le chapitre Compléments.
3 : Ce choix est personnel. Les constructeurs auront un choix technico-économique ; le particulier également mais la partie économique jouera dans une moindre mesure. Il privilégiera ainsi la performance technique en limitant la perte de tension à un maximum de 3%, 2,5% ou mieux de 2%.
Analyse (les cases rouges, oranges et vertes indiquent respectivement si le choix est mauvais, passable ou bon) :
La bonne solution consiste à utiliser un relais de façon à limiter le courant de forte intensité à l'alimentation des projecteurs. C'est le schéma n°5.
Nous abandonnons maintenant la batterie de 6 V et nous utilisons cette fois deux circuits différents. Le circuit de puissance, représenté en bleu sur ce schéma et le circuit de commande représenté en brun.
Un circuit de commande qui actionne le relais à partir de l'interrupteur et un circuit de puissance qui alimente les projecteurs via le relais. Là encore, nous suivons le cheminement de câbles le plus court. Les longueurs de câble sont ainsi LAB = LBR = 1,5 m, LAR = 0,5 m, LRD = 1,5 m et LCD = 1 m.
L'ensemble peut être encore représenté par le même schéma n°4 déjà vu ci-dessus.
Calculons d'abord le circuit de puissance et ensuite le circuit de commande.
Tension (V) | 12 | 24 | |||
---|---|---|---|---|---|
Section (mm2) | 2 | 3 | 1 | 2 | Critères de choix de la section |
RAC (Ω) | 0,018 | 0,012 | 0,036 | 0,018 | |
RCD (Ω) | 0,009 | 0,006 | 0,018 | 0,009 | |
RF (Ω) 1 | 1,200 | 4,800 | |||
Réq (Ω) | 0,620 | 0,613 | 2,440 | 2,420 | |
I (A) | 19,3 | 19,6 | 9,8 | 9,9 | |
Smini (mm2) | 2,42 | 2,45 | 1,23 | 1,24 | Critère impératif 2 |
Perte UAC | 2,9% | 2,0% | 1,5% | 0,7% | Choix personnel 3 |
Perte UAD | 3,6% | 2,4% | 1,8% | 0,9% | |
Choix |
On voit que le choix de câble sera le même mais qu'on y gagne un peu de longueur de câble et surtout qu'on soulage l'interrupteur de commande.
Ce calcul est très simple. La résistance de la bobine du relais est comprise entre 50 et 220 Ω. Pour le calcul, prenons la plus faible valeur qui est la plus pénalisante. L'intensité sera d'environ 0,24 A (la résistance du câble étant là négligeable par rapport à celle de la bobine du relais). En théorie, un câble de 0,03 mm2 suffirait. Nous utiliserons un câble de section 0,5 mm2 et la marge sera grande. La partie AB de ce câble pourra ainsi sans souci alimenter plusieurs interrupteurs au tableau de bord comme on le verra par la suite.
Pour parfaire la sécurité, il restera à intercaler un fusible sur le circuit de commande sur la partie AB et un fusible sur la partie puissance sur la partie AR. Rappelons qu'ils seront calibrés d'abord afin de protéger le câblage puis adaptés à l'intensité. Le premier sera donc de 5 A (nous pourrions aller jusqu'à 10 A) et le second de 25 A (nous pourrions aller jusqu'à 30 A) afin de permettre une alimentation correcte des accessoires et de garder une marge de sécurité pour la durée de vie des câbles. Mais nous verrons ces aspects plus loin.
En électricité automobile on utilise les fils et câbles souples multibrins torsadés en cuivre. Les câbles à fil unique rigide utilisés en électricité domestique sont à bannir.
La dénomination d'un fil de ce type indique le nombre et la section individuelle des brins, ainsi que la section totale du fil. Ex : 14/0,30, 1,0 mm2 signifie 14 brins de 0,30 mm de diamètre, ce qui donne une section transversale totale de 1,0 mm2. Lorsque deux couleurs sont indiquées (par ex. bleu/noir), la première couleur est la couleur principale et la seconde la couleur secondaire (cf. la page « Couleur des câblages »).
Utilisations courantes :
Les câbles à isolant épais sont peu utilisés en automobile ; ils ne doivent pas être employés au-delà de 70°C. Les câbles à isolant PVC à paroi mince sont utilisables dans la plage de températures de -40°C à +105°C.
Les câbles à isolant PVC épais se trouvent dans les sections suivantes : 0,65 - 1 - 2 - 3 - 4,5 - 6,7 - 8,5 - 10.
Les câbles à isolant PVC mince se trouvent dans les sections suivantes : 0,5 - 1 - 2 - 3 - 4 - 6 - 8,5.
Il est possible de trouver des câbles à isolant extérieur tressé afin de reproduire les très anciens câblages. En fait, dans ce cas, l'isolant réel est en PVC moderne recouvert d'une tresse laquée. Le câble ressemble ainsi à l'original mais il conserve les propriétés électriques et mécaniques du câble moderne.
Les câbles de batterie (couleurs rouge ou noir) se trouvent dans les sections suivantes : 8 - 8,2 - 8,9 - 9,7 - 10 - 11,8 - 12,7 - 14,6.
Les tresses de mise à la masse se trouvent dans les sections suivantes : 19 - 37.
De même, existent plusieurs variétés de câbles haute tension pour les circuits d'allumage.
Plusieurs types de connectique sont employés :
Une bonne restauration des faisceaux impose le remplacement des cosses, source des faux contacts, à cause de l'oxydation sur les cosses mais aussi dans le sertissage sur le câble.
Utiliser du matériel professionnel (marques Moly, RS-Pro, etc.), éviter les cosses de fabrication légère et exotique...
Pour sertir les câbles, utiliser une pince professionnelle, pas les petites pinces vendues dans les GSB ou les centres auto, elle est certes chère à l'achat mais garante d'un bon travail et plus rapide à utiliser. Ne pas souder les câbles sur les cosses car une soudure rend le câble cassant aux vibrations ; jamais dans l'industrie automobile ou l'industrie lourde on emploie la soudure sur les cosses de matériel soumis à des vibrations. Les cosses doivent être choisies du diamètre adapté à la section du câble.
Pour parfaire la finition et bien isoler le sertissage, introduire 2 cm de gaine thermo-rétractable avant le montage de la cosse pour le recouvrement et le maintien du câble sur la cosse. Il est également possible de placer des bagues de chiffres numérotées pour l'identification des câbles.
Quel que soit le nom qu'on leur donne et la forme qu'ils prennent, ou leur complexité, ces appareils sont des interrupteurs.
Le rôle d'un interrupteur est d'ouvrir et de fermer un circuit alimentant un appareil électrique.
Les interrupteurs les plus couramment utilisés en automobile sont simples (c'est à dire à deux positions O ou F), inverseurs (ils ont également deux positions, mais chacune ferme un circuit différent) ou rotatifs appelés également rotateurs (ils peuvent avoir plusieurs positions et donc alimenter autant de circuits différents). On rencontre également des interrupteurs actionnés par un dispositif (thermique, à pression, magnétique, etc.).
Un interrupteur est fragile et se détériore à chaque ouverture et fermeture de circuit par corrosion due à l'arc électrique engendré par l'écartement faible de ses rupteurs juste avant ou juste après contact. De ce fait, il est préférable, pour limiter cette corrosion et augmenter la durée de vie de l'interrupteur, de limiter l'intensité véhiculée à ses bornes. Pour les fortes intensités, on préférera utiliser un relais (cf. plus bas).
Règle fondamentale : un fusible sert à protéger le câble sur lequel il est placé de surintensités accidentelles et en aucun cas à protéger l'appareil alimenté.
Autrefois, beaucoup de véhicules n'en possédaient pas...
En théorie, chaque circuit devrait être protégé individuellement mais, en pratique, un fusible protège plusieurs circuits. Le calibrage de l'intensité de rupture du fusible doit être identique à la somme des intensités maximales admissibles par les câbles protégés.
Lorsqu'un véhicule ancien ne possède pas de fusibles, il est judicieux d'en placer quelques uns, notamment pour protéger les circuits suivants :
Par contre, il ne faut JAMAIS placer de fusible sur le câble qui sort du contacteur Neiman et qui alimente la bobine d'allumage en position « marche », ni sur le câble qui sort du contacteur Neiman et qui alimente le solénoïde du démarreur en position « démarrage ».
Lorsqu'un véhicule ancien possède des fusibles et qu'il faut les remplacer, se souvenir qu'à l'époque, ils étaient calibrés sur l’intensité qui les faisait claquer en 10 secondes alors qu'aujourd'hui, ils le sont sur l’intensité qu'ils peuvent tenir indéfiniment. Il y a souvent un rapport d’environ un à deux entre les deux valeurs... Donc faire des tests avec des calibres inférieurs à ceux d'origine pour mieux protéger les circuits.
Les relais sont destinés à éviter de faire circuler des courants de forte intensité dans les interrupteurs commandant les accessoires gros consommateurs de puissance.
Un relais est donc un interrupteur commandé capable d'encaisser le passage de fortes intensités sans détérioration rapide de ses rupteurs.
Il est parfois intéressant de placer des relais là où ils n'ont pas été mis d'origine et lorsque l'interrupteur ou les contacteurs visés (commodos, rotateurs, etc.) risquent de souffrir soit par la forte consommation des accessoires commandés, soit par l'accroissement d'intensité lié au remplacement de feux de faible puissance par des feux de plus forte puissance.
Un relais doit être protégé par un fusible individuel calibré comme il a été dit plus haut et en tout cas à l'ampérage maximum que peut véhiculer le relais, de plus, le câble de commande du relais dans lequel circule un courant beaucoup moins important peut être protégé par un fusible protégeant le câble alimentant tous les relais de la voiture.
Il existe des relais à 4, 5, 8 broches, des relais à simple contact, à inverseur, avec fusible, de toutes tailles et intensités.
Certains relais sont temporisés. Ils sont utilisables pour des fonctions telles que l'éclairage intérieur, le désembuage électrique d'une vitre, etc.
Les plus couramment utilisés sont les relais à 4 et 5 broches. Le circuit de commande est relié aux bornes de la bobine (cosses 85 et 86) et le circuit de puissance aux bornes du contacteur (cosses 30 et 87). La cosse 87 correspond au passage du courant quand le relais travaille. Si le relais comporte 5 cosses, la borne 87a correspond au passage du courant lorsque le relais est au repos.
Cette désignation des bornes est due à la norme DIN 72552 qui précise :
Le premier circuit "85-86" est celui qui commande le relais. L’électricité arrive de l’interrupteur par la borne 86, la borne 85 est donc connectée à la masse.
Le second circuit "30-87" est le circuit de forte puissance. L’électricité arrive à la borne 30 et sort à la borne 87 quand le relais est actionné. Si le relais comporte 5 cosses, la borne 87a correspond au passage du courant lorsque le relais est au repos.
Certains relais anciens montés sur nos vieilles autos comportent parfois des indications différentes mais fonctionnent de la même façon. Je donne ici quelques équivalences :
Il arrive également que d’autres systèmes d’identification soient utilisés (numérotation de 1 à 5, par exemple). Le plus simple dans ce cas est de rechercher la fonction de chaque borne à l’aide d’un ohmmètre.
Reconstruire un faisceau est simple mais demande de la méthode.
Il n'est pas toujours possible financièrement de le reproduire à l'identique, avec toutes les mêmes nuances de couleurs d'origine. Dans ce cas, identifier les cosses de chaque câble avec des manchons de couleur ou des bagues chiffrées. Il restera tout de même hasardeux d'intervenir ultérieurement sur le chemin d'un tel faisceau car il sera impossible d'en distinguer les différents conducteurs.
Si le choix se porte sur un respect des couleurs d'origine, ce qui est à privilégier, il existe des fournisseurs de câbles vendus au mètre dans toutes les nuances de couleurs principales et secondaires ; consulter la page « Liens et adresses ».
Il est intéressant d'ajouter des câbles en attente dans un faisceau neuf afin de pouvoir alimenter ultérieurement des accessoirs futurs, notamment entre le tableau de bord et la baie moteur, et le tableau de bord et l'arrière du véhicule.
Une méthode simple pour refaire un faisceau est d'étaler l'ancien sur une grande plaque de contreplaqué, de le maintenir avec des clous, de marquer tous les points singuliers également avec des clous et des étiquettes. Ensuite, on peut soit reproduire le même tracé de clous à côté, soit, si on manque de place, démonter l'ancien faisceau pour construire le nouveau au même endroit, d'où l'intérêt des notes et étiquettes. Ne jamais être avare de photos.
Il est évidemment impératif de réaliser un schéma hyper documenté afin de s'y retrouver plusieurs mois ou années plus tard et d'être capable de retrouver un cheminement.
Les câbles modernes son isolés par des gaines en matière plastique. Il est possible de refaire un faisceau à base de câbles à isolant en coton, une société française s'étant lancée dans la refabrication de tels câbles, isolés selon les normes et recouvert d'une tresse coton tissé et vernis ; consulter la page « Liens et adresses ».
Les câbles du faisceau sont assemblés ensemble par une gaine soit en plastique noir (cas le plus fréquent), soit en coton.
Le premier cas est le plus facile à imiter. Utiliser du ruban adhésif de qualité dont la colle ne bave pas et ne pas oublier d'arrêter chaque bout par 4 cm de gaine thermo-rétractable noire.
Le second cas est plus difficile à refaire. Sur des petites longueurs, il est possible d'utiliser de la gaine de sandow qu'il ne faudra pas hésiter à sacrifier pour l'occasion. Avec de la patience, il est possible de fabriquer soi-même de plus grandes longueurs de gaine en coton au diamètre désiré en utilisant un outil dont tout enfant s'est servi un jour ou l'autre : le tricotin. On en règle le diamètre par le nombre de clous et la grosseur du fil employé. Bon courage !
Nous allons supposer que nous souhaitons recâbler en 12 V les circuits d'éclairage d'une auto ancienne en utilisant le maximum de sécurité.
D'abord, listons les fonctions obligatoires au regard du Code de la Route :
Pour le fun, nous allons ajouter des feux antibrouillard avant et arrière, des feux de recul ainsi que des feux longue-portée. Ce n'est évidemment qu'un exercice...
Nous pourrions appliquer ce qui a été vu plus haut et utiliser des relais pour tous les circuits. Nous pouvons également, selon les intensités de chacun des circuits, décider ou non de placer un relais ; c'est ce que nous allons faire pour que l'exercice soit complet.
Il nous faut donc calculer l'intensité approximative mise en jeu dans chaque circuit pour en décider. Pour cela, il nous faut la puissance des ampoules utilisées.
À partir de l'inventaire précédent, nous allons calculer approximativement les puissances et intensités en jeu (Rappel : P = U x I). Et nous allons nous fixer une limite de 5 à 6 A d'intensité maximum dans un interrupteur. Nous allons en déduire le schéma de principe de câblage.
Feux | Position | Croise- ment | Route | Clignotants | Stop | Antibrouillard | Recul | Longue portée | Total | ||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Ampoules | Droite | Gauche | Avant | Arrière | |||||||
2 W | 2 | 1 | 1 | 1 | 1 | - | 1 | 1 | - | 1 | 9 |
5 W | 5 | - | - | - | - | - | - | - | - | - | 5 |
21 W | - | - | - | 2 | 2 | 3 | - | 2 | 2 | - | 11 |
55 W | - | 2 | - | - | - | - | - | - | - | - | 2 |
60 W | - | - | 2 | - | - | - | 2 | - | - | - | 4 |
60 W | - | - | - | - | - | - | - | - | - | 2 | 2 |
Puissance (W) | 29 | 112 | 122 | 44 | 44 | 63 | 122 | 44 | 42 | 122 | 744 |
Intensité (A) | 2,4 | 9,3 | 10,2 | 3,7 | 3,7 | 5,3 | 10,2 | 3,7 | 3,5 | 10,2 | 62 |
Mise en place d'un relais | Non | Oui | Oui | Non | Non | Non | Oui | Non | Non | Oui | 4 |
La lecture du schéma ne doit pas poser de problème. Nous allons commencer par l'analyse du type de matériel employé.
Commençons par la partie de gauche, c'est à dire les circuits sans relais. Il y a trois alimentations munies chacune d'un fusible :
La partie de droite disposant de relais, se compose de deux circuits principaux distincts, le circuit de commande en haut et le circuit de puissance en bas.
Nous allons maintenant établir le schéma de câblage de façon à préparer les faisceaux à l'avance et les installer proprement plutôt que faire chaque circuit séparément, ce qui donnerait une impression de fouillis et de sac de nœuds...
Le schéma proposé est un choix, il peut y avoir d'autres cheminements, par exemple des faisceaux de chaque côté du véhicule, ou d'autres encore...
Nous comptons sept faisceaux.
Voyons leurs fonction et composition :
C'est ici que va intervenir le schéma très détaillé mentionné plus haut. Il faut qu'il le soit suffisamment pour qu'une personne qui n'a pas participé à son élaboration, soit capable, sans autre aide, de le réaliser ou de le lire sans problème.
Les connecteurs multiples modernes ont là toute leur importance pratique, sauf si on veut respecter à la lettre le côté réaliste d'un vieux câblage.
Joli, n'est-ce pas ? Un peu d'explications ne nuira pas à sa compréhension.
D'abord les abréviations :
Abrévi- ation | Signification | Abrévi- ation | Signification |
---|---|---|---|
Fi | fusible n°i | Ri | relais n°i |
Mi | mise à la masse n°i | Vxx | voyant de l'appareil xx |
Ixx | interrupteur de l'appareil xx | CG | centrale clignotante |
FC | feux de croisement | FR | feux de route |
CL | clignotants | LP | longue portée |
AB | anti-brouillards | FP | feux de position |
ST | feux stop | RC | feux de recul |
AV | avant | AR | arrière |
Maintenant, le codage des fils je précise qu'il est arbitraire et que chacun fait comme il veut... Pour ma part, j'ai choisi un codage en trois parties :
Les couleurs sont codées ainsi :
Couleur | Code | Couleur | Code | Couleur | Code |
---|---|---|---|---|---|
Noir | N | Vert | V | Blanc | W |
Rouge | R | Bleu | B | Violet | P |
Marron | M | Gris | G | Jaune | J |
Vert clair | C | Orange | A | Rose | S |
D'une manière générale, on évitera d'utiliser les lettres qui peuvent prêter à confusion avec un chiffre (I et O).
Et oui, il fallait bien y venir... maintenant que le shéma de câblage est figé et qu'on connaît la longueur de chaque câble, on peut déterminer sa section à l'aide du calculateur mis à disposition en bas de page.
Et voici le résultat sous forme de tableau.
Fonction | Puissance Perte de tension | Faisceaux - Nom et section du câble | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
FS1 | FS2 | FS3 | FS4 | FS5 | FS6 | |||
0,5 m | 0,5 m | 2,0 m | 1,5 m | 3,0 m | 1,5 m | |||
Alimentation éclairage | 864 W 0,5% | AZ01R 10 mm2 | ||||||
Alimentation interrupteurs de relais | AZ02R 0,5 mm2 | |||||||
Retours interrupteurs de relais | Feux de croisement | AC01RB 0,5 mm2 | ||||||
Feux de route | AD01RW 0,5 mm2 | |||||||
Antibrouillards AV | AF01RP 0,5 mm2 | |||||||
Longue-portée | AJ01RJ 0,5 mm2 | |||||||
Alimentation interrupteurs directs | AZ03RW 2 mm2 | |||||||
Feux de position | 29 W 1,1% | AA01NR 1 mm2 | AA02NR 1 mm2 | AA03NR 1 mm2 | AA04NR 1 mm2 | AA05NR 1 mm2 | ||
Clignotants D | 44 W 1,7% | AB01V 2 mm2 | AB02VW 1 mm2 | AB03VW 1 mm2 | AB04VW 1 mm2 | AB05VW 1 mm2 | ||
Clignotants G | 44 W 1,3% | AB06VR 1 mm2 | AB07VR 1 mm2 | |||||
Feux de croisement | 112 W 2,5% | AC02BR 2 mm2 | AC03BR 2 mm2 | AC04BR 2 mm2 | ||||
Feux de route | 122 W 2,8% | AD02WR 2 mm2 | AD03WR 2 mm2 | AD04WR 2 mm2 | ||||
Antibrouillards AV | 122 W 2,8% | AF02PR 2 mm2 | AF03PR 2 mm2 | AF04PR 2 mm2 | ||||
Longue portée | 122 W 2,8% | AJ02JR 2 mm2 | AJ03JR 2 mm2 | AJ04JR 2 mm2 | ||||
Feux stop | 63 W 1,9% | AE01NP 2 mm2 | AE02NP 2 mm2 | |||||
Antibrouillards AR | 44 W 2,5% | AG01NV 1 mm2 | AG02NV 1 mm2 | |||||
Feux de recul | 42 W 2,4% | AH01NW 1 mm2 | AH02NW 1 mm2 |
Il n'y a plus maintenant qu'à réaliser les faisceaux et les poser... Bon courage !
Comme je l'évoquais plus haut, le calcul d'un câblage se complique par celui de la détermination de sa température d'équilibre en fonctionnement. En effet, on l'a vu, toute résistance produit de la chaleur selon la loi de Joule : Q = 0,24 x R x I2 x t.
Évidemment, si cette chaleur n'était pas évacuée (dissipée), la température du câble monterait jusqu'à faire fondre sa gaine, puis lui faire prendre feu et jusqu'à fondre lui-même, entraînant tous les désagréments qu'on peut imaginer...
En réalité, un équilibre s'établit à une température supérieure à celle de l'air ambiant. Le flux de calories dissipée est proportionnel à la surface d’échange avec l’air ambiant, ainsi qu'à la différence de température entre le câble et l’air ambiant, et au coefficient de conduction et d’échange thermique du câble enrobé avec l’air ambiant.
C'est relativement simple, sauf que la difficulté réside dans la détermination de ce fichu coefficient de conduction. Il est très variable d’un enrobage de câble à l’autre, il varie aussi avec le nombre de conducteurs serrés dans le même faisceau, etc.
En fait, seules des expériences in situ permettent de le déterminer. En faisant de multiples recherches sur Internet, sur un forum, j'ai déniché une formule qui, écrivait-on, provenait d'un sous-traitant automobile fabriquant de faisceaux. Je l'ai regardée sous toutes les coutures, ai fait de nombreux calculs et, si je ne peux affirmer qu'elle est juste, j'ai tendance à penser qu'elle n'est pas saugrenue...
Compte tenu de toutes les précautions d'usage à prendre, on peut s'y référer à titre indicatif mais sans chercher de la précision dans le calcul de l’échauffement du câble.
Voici donc cette formule : T°C = 0,2 x N0,76 x I2 / S1,5
La température d'équilibre du câble est égale à l'intensité au carré multipliée par le nombre de câbles du faisceau à la puissance 0,76 et divisée par la section du câble à la puissance 1,5, le tout multiplié par un coefficient de 0,2.
D'où sortent ces deux coefficients 0,2 et 0,76 ? Mystère et donc prudence !...
Je conseille toutefois de l'appliquer pour voir et, si la température obtenue est supérieure à 50 ou 60°C, de séparer les câbles en plusieurs faisceaux afin d'améliorer la dissipation de la chaleur ; on n'est jamais assez prudent...
Pour ceux que ça intéresse, voici comment j'analyse cette formule : T°C = 0,2 x N0,76 x I2 / S1,5
Pour la suite, nous aurons :
À l'équilibre de température, puisque la température n'évolue plus, c'est qu'à chaque instant la quantité de chaleur produite dans le câble est égale à la quantité de chaleur dissipée.
La quantité de chaleur produite par unité de temps QP = Coeff. x R x I2
La quantité de chaleur dissipée par unité de temps QD = Coeff. x surf x ΔT
Après avoir remplacé d et surf par leur valeur en fonction de S, on en déduit aisément que
ΔT = Coeff. x I2 / S1,5 ; on reconnaît la fin du terme de droite de la formule.
Regardons maintenant les autres éléments.
Une première faiblesse réside dans le terme de gauche de la formule qui donne une température alors que la théorie indique un écart de température avec l'air ambiant. Il ne faut pas oublier que celui-ci peut avoir des températures très différentes selon l'endroit où se trouve le faisceau électrique. Il fait bien plus chaud sous le capot qu'à l'arrière du véhicule.
De plus, ne considérer la différence de température ΔT n'est déjà qu'une approximation car le flux de calories dépend en réalité de la DTLM (différence de température logarithmique moyenne) ; mais en première approximation et compte tenu des autres approximations, on peut se limiter à utiliser la différence de température.
Une deuxième faiblesse réside dans la prise en compte du nombre de câbles dans le faisceau avec ce nombre porté à la puissance 0,76. Pour un seul câble, 10,76 = 1 donc ça ne change rien ; par contre, dès qu'il y a plusieurs câbles dans le faisceau, il est évident que le température d'équilibre sera différente si un seul ou plusieurs ou tous les câbles sont alimentés en même temps...
D'où la prudence à laquelle j'invitais en présentant cette formule.
Complément :
Dans l'industrie, en BT (tensions de courant alternatif de 51 V à 1000 V), quand les câbles sont regroupés, pour calculer leur section, on applique un coefficient correcteur à l'intensité calculée, qui dépend du nombre de câbles dans le faisceau afin de tenir compte de l’influence thermique mutuelle de ces câbles placés côte à côte.
Ce coefficient correcteur est donné dans un tableau que j'ai converti en une formule pour faciliter le calcul : K = N-0,32.
Ainsi, l'intensité à prendre en compte pour le calcul de la section devient :
Ieffective = Icalculée / K ou encore Ieffective = Icalculée x N0,32.
Si on applique cette règle à nos câbles, l'intensité maximum admissible par mm2 de section devient, en fonction du nombre de câbles dans le fasceau :
Nombre de câbles | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Intensité maximum | 8,0 | 6,4 | 5,6 | 5,1 | 4,8 | 4,5 | 4,3 | 4,1 | 4,0 | 3,8 |
Une autre règle, toujours applicable aux câbles en BT est de moduler l'intensité calculée en fonction de la température du milieu où se trouvent les câbles par un coefficient que j'ai là encore converti en une formule pour faciliter le calcul :
K = 1,5 - 0,016 x T°C.
Si on applique cette règle à nos câbles, l'intensité maximum admissible par mm2 de section devient, en fonction de la température ambiante du milieu où se trouvent les câbles :
T°C | 10 | 20 | 30 | 40 | 50 | 60 | 70 |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Intensité maximum | 10,7 | 9,4 | 8,2 | 6,9 | 5,6 | 4,3 | 3,0 |
Ces deux coefficients étant cumulatifs, leur prise en compte simulatanée donne le résultat suivant, toujours pour une base de 8 A par mm2 de section :
N T°C | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
10 | 10,7 | 8,6 | 7,5 | 6,9 | 6,4 | 6,0 | 5,8 | 5,5 | 5,3 | 5,1 |
20 | 9,4 | 7,6 | 6,6 | 6,1 | 5,6 | 5,3 | 5,1 | 4,9 | 4,7 | 4,5 |
30 | 8,2 | 6,5 | 5,7 | 5,2 | 4,9 | 4,6 | 4,4 | 4,2 | 4,0 | 3,9 |
40 | 6,9 | 5,5 | 4,8 | 4,4 | 4,1 | 3,9 | 3,7 | 3,5 | 3,4 | 3,3 |
50 | 5,6 | 4,5 | 3,9 | 3,6 | 3,3 | 3,2 | 3,0 | 2,9 | 2,8 | 2,7 |
60 | 4,3 | 3,5 | 3,0 | 2,8 | 2,6 | 2,4 | 2,3 | 2,2 | 2,1 | 2,1 |
70 | 3,0 | 2,4 | 2,1 | 2,0 | 1,8 | 1,7 | 1,6 | 1,6 | 1,5 | 1,5 |
On a vu plus haut que j'avais limité l'intensité maximum à 8 A par mm2 de section. Je n'ai pas trouvé de normes à ce sujet, mais tous les textes consultés s'accordent sur cette valeur maximum. Certains lui préfèrent même 6 A et j'ai même trouvé un ouvrage de 1962 qui préconisait un maximum de 2,5 A/mm2, ce qui est à mon avis plus que prudent !
En tout état de cause, je conseille, pour des câbles isolés, c'est à dire seuls, de garder 8 A et de prendre 5 A pour des câbles réunis en faisceau ou alors d'appliquer la règle de l'encadré ci-dessus, qui est beaucoup plus contraignante.
Beaucoup de véhicules anglais anciens possèdent d'origine le plus à la masse, ce qui est une aberration électrique car cette configuration favorise la corrosion électrolytique de la carrosserie et des pièces en acier de l'auto.
Il est très simple d'inverser cette situation et de mettre le moins à la masse comme sur tous les autres véhicules, anciens ou modernes. Outre le fait que la corrosion sera moindre, cette nouvelle situation permet d'installer des appareils modernes tels que les systèmes d'alarme, les autoradios, l'allumage électronique, un alternateur en remplacement de la dynamo, etc.
Il convient tout d'abord de se munir du schéma électrique du véhicule, qui sera utile pour repérer certains câblages et leur couleur et il faudra vérifier ensuite si des équipements autres que ceux d'origine ont été installés sur le véhicule et qui pourraient nécessiter une intervention spécifique.
Le processus est le suivant :
La conversion est maintenant terminée. Démarrer le véhicule pour tester son bon fonctionnement.
Tester le ventilateur intérieur, il est possible selon les modèles, qu'il faille inverser son alimentation pour qu'il souffle l'air vers l'habitacle. De même, tester les essuie-glaces et le lave-glace qui peuvent également nécessiter une inversion de branchement.
Précision :
Les moteurs électriques sont soit à induction bobinée (le champs magnétique est créé par une bobine alimentée en courant), soit à induction permanente (le champs magnétique est créé par un aimant permanent, sans bobinage).
L'inversion de polarité sur les premiers (en général les gros moteurs dont le démarreur) est sans effet sur leur sens de rotation. Par contre, le sens de rotation des seconds (en général les petits moteurs des petits accessoires) est changé.
Il est donc nécessaire de vérifier chacun de ces petits moteurs en cas de doute sur leur conception.
Le raccordement d'un attelage est expliqué sur la page Réglementation - Code de la Route
Attention ! Sur un véhicule aux circuits électriques multiplexés, il convient d'ajouter un module spécifique.
Le multiplexage est utilisé depuis les années 1970 en automobile, d'abord de façon isolée et prudente puis de façon généralisée à partir des années 1980. C'est dire s'il touche nos anciennes puisque, rappelons-le, en France, un véhicule peut être de collection dès qu'il a 30 ans...
Il s'agit, très schématiquement, de substituer au câblage traditionnel un ensemble comportant essentiellement un conducteur unique ceinturant toute la voiture et destiné à l'alimentation en puissance de tous les éléments consommant de l'énergie électrique. Les organes consommateurs, phares, avertisseurs et autres sont reliés à ce conducteur unique par des interrupteurs statiques à semi-conducteurs jouant le rôle de relais. Ces relais sont sous la dépendance de centrales périphériques capables de sélectionner le signal codé qui leur est destiné et qui est émis par le canal d'un fil unique à partir d'une centrale électronique située au niveau du tableau de bord. Les centrales périphériques peuvent également, si besoin est, transmettre au tableau de bord, toujours par le même circuit, des signaux de télémesures : niveau de carburant, du liquide de freins, température de l'eau, de l'huile, etc.
Je n'en dirai pas plus, mais, ceux qui sont intéressés par le sujet peuvent en avoir un développé intéressant sur le site de Philippe Boursin à la page Le Multiplexage.
Voici maintenant le calculateur promis avec son mode d’emploi. Il s'ouvre dans une nouvelle fenêtre et apparaît comme ci-dessous. Ça peut paraître confus, mais en y regardant de plus près, c’est assez simple.
Ce calculateur permet de simuler un faisceau qui alimente de un à quatre appareils numérotés de 1 à 4 (ronds rouges) à partir du point A.
Il n’y a donc qu’à indiquer dans les champs bleutés la puissance des appareils en W et la longueur de chaque tronçon de câble AB, BC, BD, CE, CF, DG et DH. Il faut également préciser en haut à gauche le voltage de la batterie (6, 12 ou 24 V), la perte de tension maximum souhaitée en % (par défaut, le calculateur la fixe à 3%), choisir l'intensité maximum par mm2 de section (4, 5, 6, 7 ou 8 A) ainsi que valider une option de calcul des sections (soit la section est la même pour tout le faisceau, soit elle s’affine au fur et à mesure où le faisceau se divise).
Attention ! le calcul s’effectue dans le langage Javascript qui n’accepte pas les virgules décimales ; donc pour entrer un nombre décimal, il faut utiliser le point. (ex. : 2,5 s’écrira 2.5)
Ensuite, on clique sur le bouton « Calcul » et le calculateur affiche les résultats dans les champs rosés (section de câble en mm2 et intensité qui le parcourt en A ainsi que perte de tension subie par chaque appareil alimenté). Un second bouton « Remise à zéro » réinitialise le calculateur pour un nouveau calcul.
Il est possible de calculer des faisceaux plus simples en mettant des « 0 » dans les champs de câbles ou d’appareils qui n’existent pas.
Par exemple, le calcul le plus simple consiste à n’alimenter qu’un appareil par un seul câble. Inscrire alors la puissance de l’appareil en 1 (ou ailleurs, peu importe) et indiquer la longueur du câble en AB, tous les autres champs restant à zéro.
Le calculateur n'est pas disponible pour le moment, il est en cours de modification...
Pour y accéder, cliquer sur ce lien : Calculateur
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